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Celui qui a dit "je préfère la chance au talent" avait un regard pénétrant sur la vie. Les gens n'osent pas admettre à quel point leur vie dépend de la chance, ça fait peur de penser que tant de choses échappe à notre contrôle... Dans un match de tennis, y'a des instants quand la balle frappe le haut du filet où elle peut soit passer de l'autre côté soit retomber en arrière. Avec un peu de chance, elle passe et on gagne. Ou peut-être qu'elle ne passe pas et on perd.

Cela est exactement l'idée que je me fais de la vie. Je m'appelle Chris Wilton. Je vis depuis peu à Londres. Je suis prof de tennis dans un club huppé. Malheureusement mon salaire ne suffit pas à satisfaire mes besoins. Je vis dans un appartement miteux et je déteste mes voisins. Mais cela ne va pas durer. Je suis devenu ami avec un de mes élèves, Tom Hewett, issu de la haute socièté. Notre passion commune de l'opéra nous avait rapproché.

Il m'a d'ailleurs invité ce week-end dans le somptueux manoir des Hewitt. Et je dois dire que je m'aclimate très bien à la vie de la bourgeoisie. On dirait que j'ai séduit tout le monde dans la famille. Mr Hewitt, grâce à des conversations passionnantes sur l'opéra. Tom était déjà mon ami. Et je crois que sa soeur Chloé est amoureuse de moi.

Je venais d'ailleurs de terminer un match avec elle, et je dois dire que la jeune fille était moins fade que je ne l'imaginais. Je me préparais à aller me changer pour le dîner quand j'entendis le bruit d'une partie de ping-pong. Poussé par la curiosité, j'entra dans la salle d'où provenait les bruits.

Je vis une magnifique femme en train de jouer contre ce qui semblait être une majordome. Elle était blonde et portait une robe blanche qui mettait ses généreuses formes en valeur. Elle avait des lèvres sensationnelles, pulpeuses, attirantes. Elle venait de gagner la partie. Le vaincu posa sa raquette et quitta la pièce d'un air dépité.

L'inconnue leva la tête et me regarda. Inutile de mentionner que ses yeux étaient tout aussi magnifiques que le reste de sa personne. Elle demanda avec un air provocateur qui serait sa prochaine victime. Je me rapprochais d'elle, attiré comme un aimant. Elle s'adressa directement à moi : << vous ? >>

Je soutins son regard.

- Je n'ai pas joué au ping pong depuis longtemps.

Cela ne parut pas la gêner. Elle continuait sa provocation.

- Milles Livres la partie, ça vous semble acceptable ?

Je n'hésitais pas une seconde à accepter la proposition. Je pris la raquette et me mis en place. Je croisai le regard déterminé de la jeune femme. Et je ne pus m'empêcher de dire à voix haute :

- Dans quoi, suis-je tombé ?


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La jeune femme servit sans attendre. Il se dégageait une telle assurance d'elle. Si seulement, elle savait que les jeux de raquette étaient une grande partie de ma vie. Mais bon, j'espère que son niveau n'était pas très élevé. Je n'avais pas du tout les mille livres qu'elle réclamerait en cas de défaite.

Je décidai de lui montrer dès le début que je savais très bien jouer au ping-pong. C'était à la fois de l'intimidation, la compétition de haut niveau m'avait appris à déstabiliser l'adversaire mais c'était aussi de la vanité. J'avais envie de l'impressioner. C'est pourquoi je lui renvoya la balle avec force. Je mis même un effet. Et comme je m'y attendais, la balle partit à l'autre bout de la pièce. La blonde eut un air dépité très craquant et s'exclama à son tour :

- Dans quoi moi suis-je tombée ?

Je ne pouvais pas la laisser comme ça. Je me rapprochai doucement d'elle :

- Voilà comment faire.

Je me placai derrrière elle et je posai ma main sur son bras. Bien sûr je lui avait demandé avant si je pouvais. Elle avait répondu par l'affirmative sans hésiter. Je ne pus m'empêcher de me sentir troublée. Ce n'était pas tous les jours que je pouvais être aussi proche d'une créature si sexy. Qui dégageait de plus le parfum le plus envoutant que je n'avais jamais senti. Je commencai ma petite leçon. Je débitai des banalités comme un automate. Je n'arrivais plus à penser normalement.

- Il faut vous appuyer. Et puis suivre la balle.

Je murmurais presque à son oreille. La scène était d'une sensualité folle. Et n'importe quelle presonne extérieureà la scène aurait pu croire que nous étions un couple ou du moins que nous flirtions outrageusement. Ce qui était sans doute le cas après tout. Je ne pouvais m'empêcher de penser à Chloé. Quelle énorme différence il y avait entre cette jeune femme de bonne socièté, qui savait être drôle et émouvante mais qui jamais n'atteindrai le niveau de séduction de la femme qui se trouvait en face de moi. Tout me séduisait chez elle.

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[Les meufs, désolée désolée désolée désolée désolée désolée mais ça pouvait pas attendre vendredi, et puis merde, jsuis pas admin pour rien ; bravo pour ce post il est t e r r i b l e <3 ]

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{pas grave sister. Chris a l'habitude des fans hytériques}


Elle se retourna vers moi avec l'air de provocation que je commençais à avoir l'habitude de voir sur son visage.

- Je me débrouillais très bien avant que vous, vous arriviez.

Je dûs me retenir pour ne pas laisser échapper la joie que je ressentais à l'entente de cette phrase. J'étais totalement rassuré. Ce n'était pas un flirt à sens unique. Elle ne me considérait pas comme un de ces goujats qui profitent des fêtes de la haute socièté pour mettre la main sur des riches femmes seules. Enfin non, ça ne tenait pas debout. Elle devait me prendre pour quelqu'un de riche sinon elle ne m'aurait pas proposé cette partie si onéreuse. Peu impote tous ces calculs, je devais me concentrer sur l'instant présent et voir comment les choses tourneraient. Je pris un air assuré, fit un petit sourire et dit :

- C'est l'histoire de ma vie.

En y repensant, c'était d'une prétention sans nom. Mais c'était les bases de la drague. Contrairement aux idées reçues, les femmes n'aiment pas les gentils garçons qui les séduisent à l'aide de roses rouges. Elle aiment les hommes, les vrais; ceux qui ont un côté méchant garçon qui les rends à la fois mystérieux et attirants. D'ailleurs cette phrase ne repoussa pas du tout ma belle partenaire, j'eus l'impression ou peut etre l'espoir qu'elle se colla encore plus contre moi.

Mais en fin de compte, ce fut moi qui m'écartai. Je n'étais qu'un homme après tout. Et je jugeai qu'il était vraiment temps que notre rencontre prenne une tournoure plus normale. Je décidai d'en savoir un maximum sur elle avant que...Avant qu quoi ? Je n'était plus sûr de ce qu'il passait. Qui menait le jeu ? Elle ou moi ? Et surtout qu'étions nous en train de faire ?

- Alors dites moi qu’est-ce qu’une belle joueuse américaine de ping pong vient faire au milieu de membres de la noblesse anglaise ?

Elle entendit ma quuestion mais bizarrement mettait une éternité à répondre. Elle alluma une cigarette. Mon dieu avec elle, même ce geste d'une banalité efffarante devenait un appel à la débauche. J'inspirai discrètement et attendit la réponse.

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