I am this... • suicidaire • dépressive • attachante • gentille • mignonne • intelligente • fidèle • torturée • droguée • autodestructrice

These are my secrets... • Fan inconditionnelle de H.I.M • Croit en Dieu • Ne sort pas sans son pendentif en forme de lame de rasoir. Si elle le perd, elle devient cinglée. • Mourir • Vivre vite • Mourir jeune • Devenir une vieille peau comme sa mère • Rencontrer celui ou celle qui pourra la protéger • Adore le nutella. • S’est fait déculotter à son lycée précédent, c’est pour ça qu’elle est partie.

Histoire
« Would you die, tonight, for love ? Baby, join me in death… »

(Julianne Moore)

Mother. Where are you today ?

(Heath Ledger)

Father. You better play dead.

(Andrew Garfield)

Brother. Poor, sweet, innocent thing, dry your eyes...

Dans la vie d’Héloïse, tout a toujours été dénombrable. Au début, ça a été de petites choses, le nombre de dents qu’elle s’est cassé en tombant à vélo, le nombre de rides sur le front de son grand-père, le nombre de sucres dans le café de sa mère, le nombre de jouets qu’elle piquait dans la chambre de son grand frère. Le nombre d’années qu’elle a passé à Paris (cinq), puis le nombre d’amis qu’elle s’est faits à Londres (un seul).

Il y a eu ces premières années, dans l’innocence de l’enfance, dans la quiétude de la candeur. À courir après d’invisibles papillons. Il y a eu les jeux, les jouets, les bonbons et le soleil, l’odeur de l’été qui laisse comme un goût de sable sur la peau, les vacances, justement, sous ce même soleil, à faire des châteaux de sable détruits immédiatement par Godzilla-le-grand-frère. Ce grand frère qui ne savait pas comment exprimer sa tendresse, et qui a toujours été absent. Jamais vraiment là quand on avait besoin de lui. Il y a eu des bagarres mémorables, des cocards. Mais il y a eu des éclats de rire.

Ensuite il y a eu le collège. La cour des grands, et une nouvelle ville. De nouveaux amis à se faire. Mais Héloïse n’en avait pas vraiment besoin, ou du moins, elle tâchait de s’en convaincre. Elle se plongeait dans ses devoirs, et remontait en tenant dans son bec des devoirs notés « 18 », « Parfait », « 19,5 ». Ses parents étaient fiers, ils pensaient qu’elle était très mature pour son âge et lui fichaient une paix royale.

À quatorze ans, Héloïse se mit à dénombrer les entailles sur ses poignets. Deux, trois, quatre, après elle arrêta. De les dénombrer, bien sûr. Elle se mit à dénombrer les rares garçons qui osaient l’approcher. Un, deux, et ce fut tout. Elle eut le plaisir de dénombrer ses amis, à partir du jour où elle découvrit l’herbe et l’alcool. Et puis elle dénombra les claques que lui mettait sa mère, chaque jour. Elle compta une par unes les cigarettes qui s’entassaient dans le vieux cendrier de son père, qui ne savait pas comment s’y prendre, comment la prendre. Il voulait juste faire plaisir à sa femme, la rendre heureuse. Elle, c’était une furie. Et Hell était, jour après jour, plus meurtrie. Par la vie, et par sa mère.

Et puis un jour, elle en eut assez. Elle compta le peu d’argent qu’elle avait (assez pour un billet de train et un paquet de cigarettes), et alla à la gare, regarder le tableau d’affichage. Le tout premier train, qui partait une demi-heure après était le « Londres-Dover ». Elle prit un billet, s’installa, et entama sa nouvelle vie. Cette fois-ci, elle avait bien l’intention de la vivre comme elle l’entendait. Dans ce train, assise dans le fauteuil au tissu grisâtre qui se voulait confortable et ne savait qu’être râpeux et vieilli, elle songea à cette ville qu’elle ne connaissait pas. Aux amis qu’elle se ferait, peut-être. À ses futurs amours, à ses futures emmerdes. Elle repensa à son frère, son pauvre frère, resté là-bas, et sans doute forcé de supporter la rage de la dragonne. Elle repensa à son père, si faible. Oh, comme parfois elle aurait aimé voir l’ombre d’un sourire de compassion sur ce visage toujours si calme. Elle aurait aimé qu’il s’énerve, qu’il la batte aussi, plutôt que ce calme platonique. Combien de fois l’avait-il relevée lorsqu’elle tombait de vélo ? Des milliers. Combien de fois l’avait-il consolée lorsqu’elle faisait des cauchemars ? Des millions. Combien de cigarettes avait-il fumées toutes ces années ? Des milliards.

Toutes ces choses étaient toujours dénombrables. Toute sa vie se résumait à une poignée de chiffres. Juste une sorte de code barre, qui ne faisait qu’augmenter, d’année en année. De plus en plus vite, de plus en plus de nombres, de plus en plus de cigarettes, de plus en plus d’entailles…

Et dans son Ipod, Ville Valo rugissait toujours, avec cette voix de basse qu’elle adulait depuis toujours et dont elle connaissait la tessiture par cœur :

« We are so young, our lifes has just begun, but already we are considering escape from this world. And we’ve waited for so long, for this moment to come. We’re so anxious to be together, together in death, oh… Would you die tonight for love ? »

The RPGiste K_Reene. Ton âge • 17 années Présence • 4/7 Question ? • Non non ^^’ Où as-tu connu le forum ? • Par Ciel (:

Exprimes toi • Ton avis sur le forum : A première vue comme ça, je le trouve beau (: Il a l’air cool. • Une remarque, une question ? Non je vais me débrouiller (: • Le code ? Ok par Demsay • Post vacant ? [ ] OUI ; [x] NON • Inventé ? [ x] OUI ; [ ] NON

Dernière édition par Hell L. Degrace le Mer 24 Nov - 21:23, édité 5 fois